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The waiting room 
2016

Le lycée professionnel Jean Quarré, établissement désaffecté du 19e arrondissement de Paris, a été investi par une soixantaine de demandeurs

d’asile et de sans-papiers le 31 juillet 2015 suite à l’évacuation de campements dans les rues de la capitale.

Au jour de son évacuation le 23 octobre 2015 il abritait plus de 1300 personnes d’une quinzaine de nationalités différentes, qui y vivaient regroupées par

communauté de pays, installées dans tous les recoins du bâtiment.

 

Les salles de cours du lycée, converties en pièces à vivre, y abritaient la nuit jusqu’à une quarantaine de personnes.

De salles de classe, elles se sont vues transformées en salle d’attente, lieux de vie communautaire où l’on cohabite difficilement en attendant la suite.

 

Dans l’une d’elle, une quarantaine d’afghans ont partagé leur quotidien pendant trois mois. On y dort, on y mange, on y prépare ses papiers, on y prend le thé

en échangeant les dernières nouvelles, on y joue aux cartes ou aux échecs. On y étudie le français. Une demande d’asile est un parcours très long, ponctué de rendez-vous souvent espacés de plusieurs mois pendant lesquels les demandeurs sont dans l’incapacité de travailler et ne peuvent rien faire de plus qu’attendre la prochaine échéance.

 

Entre les murs de l’ancienne salle de cours, les jours s’écoulent lentement.

 

En septembre et octobre 2015, je me suis rendue quasi quotidiennement au lycée Jean Quarré, pour documenter le lieu et réaliser des photos d’identité pour les dossiers de demande d’asile des réfugiés. Les liens noués avec certains d’entre eux m’ont permis d'observer de manière privilégiée ces moments de vie en suspens.

Ce travail fait l'objet d'une exposition à la Maison des Photographes du 1er au 30 septembre 2016.

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